Atypique ou chaotique, le parcours des deux historiens passe chaque année par le château d’Aujac, comme une évidence. Ils y délivrent un thème décalé qui repose sur de solides bases.
« Marie-Antoinette dans les Cévennes ». Toute ressemblance entre ce thème de fête historique des 7 et 8 août, au château du Cheylard, et le titre d’un film sorti en 2020 sur les écrans en France est totalement volontaire. À l’initiative, Soline et Nicolas Baptiste, couple d’historiens dont la rigueur scientifique n’a d’égal que l’auto-dérision et la volonté de distiller du savoir de façon ludique.
« On va déjà refaire un trailer du film, en version XVIIIe siècle, s’amuse déjà Nicolas Baptiste. Sauf qu’il ne s’agira pas de la reine de France. » En costumes d’époque, les historiens et leurs bénévoles attendront Marie-Antoinette en s’agitant autour de la forge, en cuisinant des mets directement dans la cheminée du château, ou en préparant les chambres, ce qui permettra d’évoquer l’hygiène et l’habillement. « Les gens invités à cette immersion viennent chez nous, sourit Soline Baptiste, et on les accueille bien volontiers. » Les deux historiens sont coutumiers de reconstitutions qui percutent thèmes actuels et réalités anciennes : l’exposition montée par leurs soins, au château de Foix (Ariège) jusqu’au 31 décembre, a pour thème « Épées de légende, d’Excalibur au sabre laser ». La rigueur historique n’empêche pas la fantaisie