Article du Midi Libre du 2/08 ( Premier chantier participatif : la rénovation de l’école c’est parti )

Depuis des mandatures, y compris la précédente, le constat est le même : l’école est insalubre.

Et pourtant, elle continue à accueillir des élèves. Et toujours le même leitmotiv pour laisser les choses en l’état : il n’y a pas d’argent pour les travaux !

La nouvelle équipe municipale prouve que ce n’est pas le nerf de la guerre. Et si le village n’a pas de pétrole, il a des idées, en l’occurrence un chantier participatif. Et c’est la première grande opération lancée à Aujac devant rassembler tout le monde, histoire concrètement de bel et bien tourner la page des tensions électorales !

Tous les samedis matin, il suffit de venir armé de courage, de suivre le panache de poussière dégagé dans la rue par la démolition d’un plafond et vous voilà à pied d’œuvre pour donner un coup de main. Lorsque nous y étions, en compagnie de 12 habitants, c’est le plafond d’une pièce destinée à être la cantine qui s’écroulait sous les coups du marteau-piqueur manié avec efficacité par Mathieu Brunatto, un conseiller municipal. À la place, Joseph Dussaud, un autre conseiller, plaquiste de son métier, prévoit de mettre un isolant et de poser un matériau adapté.

Le sol sera refait aussi, adieu avec regret au carrelage vieux d’au moins 100 ans au dessin charmant et si désuet, place à du neuf plus facile à entretenir !

Des aides vont être demandées

À propos de l’isolation, la mairie compte bien sur les aides gouvernementales accordées lorsqu’on fait des économies dans ce domaine. Le premier adjoint, Patrick Larmagnat, qui était dans une vie antérieure toute proche cadre bancaire, spécialisé dans le financement des collectivités locales, va se pencher sur la question.

La pièce qui doit abriter les toilettes dans la cour a été dégagée de sa cuve d’eau, il y aura un WC pour les petits et un autre pour les grands, ce sera spacieux et hors gel.

Ce samedi-là, dix camions de gravats ont été évacués… Mais les belles grosses pierres bien taillées récupérées du plafond détruit ont été conservées. Elles seront peut-être à vendre.

Voilà pour le gros œuvre qui devrait durer tout le mois d’août. Les petits travaux, à la demande de l’institutrice, comme la peinture, seront réalisés par Clément Massebeuf, l’employé communal.

Pas d’argent pour les travaux ? C’est vrai qu’une entreprise aurait demandé au bas mot 15 000 à 20 000 €. Les bras du village eux étant gratuits, il n’y a que les fournitures à payer, ce qui devrait réduire la facture à environ 5 000 €.

À ce prix-là, on peut facilement mettre l’insalubrité de l’école au rayon des mauvais souvenirs.

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